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29 mars 2013

sisi tv: Think Tank ENTOURAGE # 1 Bring Your Own Beamer



Médium vidéo d'un blog à forte identité textuelle, TT TV s'est éclipsé quelques semestres pour renaître aujourd'hui, par l'intermédiaire d'un changement d'identité: TT TV devient sisi tv, moins formel, plus libre, permettant ici de témoigner de la première édition de notre résidence  interdisciplinaire au Romandie de Lausanne, Think Tank Entourage, le 8 mars dernier. Ce soir-là, Mathias Forbach (Fichtre), Maya Rochat, Sebastian Vargas, Saïnath Bovay et Thibault Brevet revisitaient le concept du Bring Your Own Beamer mis sur pied par l'artiste Rafaël Rozendaal dans l'antre voutée du Romandie.

25 mars 2013

Brusspup: Amazing Water & Sound Experiment # 2 (US)


Parfait exemple viral de la vidéo "bonne idée" pour célébrer le rafraîchissement graphique de Think Tank: Brusspup, apprenti sorcier américain filmant ses petits exploits scientifiques comme il en existe tant, crée sa channel Illusion Science en 2010 à coup de cats, amazing, cool sound, incredible, infinity, illusion ou impossible dans son champ lexical. Le reste suit son cours: des millions de vues sur You Tube et des rebloggings multiples en quelques mois, son hobby proto-bricoleur faisant de lui un mec plus que cool (il suffit de voir cette image pour s'en convaincre). Ici, un amplificateur, de l'eau et une caméra filmant à 24 images/secondes. Le détail a son importance: l'effet visuel ne marche qu'une fois filmé et non pas à l'oeil nu. Le dude donne tout son tuto ici-même

18 mars 2013

GIFTT: m4music, Les Docks Lausanne

Illustration: Club Superette

m4music, entité nationale pour les musiques contemporaines conçue et réalisée par le Pour-cent Culturel Migros, propose depuis 16 ans un festival, des concours de démos ainsi qu'un cycle de conférence. Pour la première fois cette année, il remettra des récompenses pour le concours du meilleur clip helvétique de l'année, aux Docks de Lausanne; cette soirée sera composée des projections des courts-métrages sonores et, dans un deuxième temps, de concerts avec notamment les danois WhoMadeWho. Think Tank vous offre 4 billets pour cette soirée d'ouverture du festival - jeudi 21 mars.

Les fameuses Journées de Soleure proposent déjà depuis quelques années la catégorie ”Music Clips” dans le cadre de la «Upcoming Award Night». Cette fois-ci les cinq nominés se disputeront le prix principal qui sera attribué à l’occasion de l’ouverture du festival m4music le 21 mars 2013 à Lausanne. Cette décision, logique, permettra de mieux cibler son public cible - on a de la peine à imaginer les spectateurs des nombreux et excellents longs métrages présents à Soleure se lever pour aller visionner du clip musical. C'est aussi l'occasion pour le festival basé à Zurich de tenir une soirée romande avec un vrai intérêt et un enjeu dépassant le simple cadre du showcase pour Welsches. Aussi parce que les clips sélectionnés sont eux de très bonne facture, avec des centaines des milliers de vues sur Internet cumulés, ainsi que des artistes clippés plus que renommés, entre les Berlinois de Modeselektor ou les nationaux de Rusconi et Kadebostany.

On attend aussi pas mal du concert des Danois de WhoMadeWho en gâteries electro-rock post-cérémonielles, mais aussi du britannique Totally Enormous Extinct Dinosaurs, à voir ce soir-là aux Docks avant sans doute de nombreuses dates lors des festivals de l'été. Pour l'occasion, Think Tank vous offre 4 billets pour cette soirée. Il suffit de nous envoyer un e-mail!


m4music aux Docks de Lausanne, jeudi 21 mars
Projections à 18h, remise des prix à 19h
Concerts de Domi Chansorn, WhoMadeWho et Totally Enormous Extinct Dinosaurs dès 20h
Plus d'informations ici:


Les clips sélectionnés (à voir ci-dessous):
”Berlin” de Modeselektor, réalisé par: François Chalet
”Alice in the Sky” de Rusconi, réalisé par: Jonas Meier, Mike Raths
”Radioactivity” de Kyasma, réalisé par: Jean-Paul Frenay
”Mojo” de Big Zis, réalisé par: August Blum
”Walking With a Ghost” de Kadebostany, réalisé par: David Houncheringer, Steven Blatter, Mirko Eremita












14 mars 2013

Spring Breakers: Splendides Bikinis

Illustration: Douglas Mandry
Où en est la culture contemporaine ? Les frontières entre underground et productions commerciales s'étant effacées, la contre-culture n’aurait comme seule posture que la fétichisation pas forcément ironique des produits culturels de masse. Entre bikini et vomi, entre trash et amour, sacré et ridicule, le nouveau film d’Harmony Korine s’y jette corps et âmes, déployant le YOLO jusqu'à ses conséquences les plus radicales.

On n’a pas fini de débattre de la situation de la culture à l’époque actuelle de la mise en réseau mondiale et de l'internet. Globalement, on assiste depuis plusieurs années à un brouillage généralisé des différentes frontières : l’underground valorise de plus en plus la pop et tente de se l’approprier, tandis que la culture à large public s’abreuve constamment à la source alternative et tente de se parer des mêmes attributs : cool, décalé. Néanmoins, ce brouillage des frontières n’implique pas que ces dernières aient totalement disparu. Ecouter Beyonce ou Paco Sala, voir un Spielberg ou un Gaspard Noé, ce n’est toujours pas la même chose. Ces frontières survivent à l’état de fétiches, rendus à la fois inopérantes car anachroniques pour comprendre le monde contemporain et obsolètes car incapables de construire des camps démarqués. Cet état de fait se traduit par un dédain pour tout ce qui sort de la norme, associé à une complaisance pour un bon goût commun. On se retrouve finalement face à l’équivalent culturel de la fin de l’histoire. Les dernières révolutions auraient eu lieu avec la contre-culture des années 60, puis le punk comme dernier moment de rébellion authentique. La subversion ne serait ainsi plus possible à une époque où la marchandisation adviendrait dès l’éclosion.


Spring Breakers, le nouveau film d’Harmony Korine, représente un exemple parfait de ce brouillage des frontières, les niant autant qu’il les affirme. En effet, ce réalisateur, comme on le sait, vient de la scène alternative américaine. D’abord scénariste de Larry Clark, puis réalisateur, notamment de Gummo, Harmony Korine s’est jusqu’à maintenant plutôt intéressé à l'Amérique profonde white trash entre violences et pauvreté, mais aussi beautés urbaines et nature cachée. Avec Spring Breakers, il opère un mélange des genres, gardant son esthétique, faite de plans et d’effets plus ou moins expérimentaux (on retiendra surtout le très beau morphing trouble et coloré pour la scène de fête), de récits empreints de violence physique et de culture jetable, tout en conviant des actrices dont certaines viennent de l’école Disney. Le film avec son casting et son sujet se présente comme un film classique de divertissement pour adolescents alors qu’il décortique ce monde contemporain et adolescent pour en décerner les parts obscures : armes, étalage des corps, drogues. Le principal mérite d'Harmony Korine est qu'il parvient à ne jamais juger ces aspects. Selena Gomez et ses copines évoluent dans un climat différent de celui auquel elles sont habituées, néanmoins elles ne sont pas montrées de haut ni tournée en ridicules. Au contraire, le film délivre une trame sans véritable scénario où seules les actrices se hissent au niveau nécessaire. Assumant leur corps comme armes, elles dégagent une vraie puissance, mystérieuse mais déterminante quant au déroulement des événements. 


En ce qui concerne le champ culturel contemporain, il ne s’agit pas ici de nier le poids du phénomène de marchandisation ou d’une hégémonie qui permet de renier jusqu’à la possibilité même de la contestation. Néanmoins, une critique figée prend le risque du conservatisme culturel, du déni du monde contemporain et reste sourd aux différentes dynamiques qui secouent la culture actuelle. Ce qu'il faut au contraire, c'est prendre au sérieux le contemporain. C’est ce que fait Spring Breakers. Si on est sorti de l’Amérique profonde, on reste dans une ambiance toujours trash, faite de culture junk avec les fêtes orgiaques des étudiants américains, calquée sur le modèle des porno de type "Girls Gone Wild", venus expurger l’ennui d’universités froides et de vies sans perspective par une consommation extrême de drogue, de sexes et d’alcool. Le début du film se construit sur cette dichotomie avec d'un côté des seins arrosés de red bull sur du Skrillex sous la lumière éblouissante du soleil, et de l'autre des campus mornes sans vie faiblement éclairé par la lumière de lampadaires ou de laptop. Le départ pour le springbreak, ses fêtes et ses plages, comme vacances qu'on aimerait voir durer toujours, inscrit le film dans une perspective YOLO. Cette "philosophie" YOLO, Harmony Korine la prend, elle aussi, au sérieux pour observer jusqu’où les gens sont prêts à aller pour vivre tel qu’ils le souhaitent, pour profiter de l'instant présent et s'émanciper des conventions et des obligations. Se déploie une trame de choix d’actions : voler pour avoir l’argent nécessaire, partir ou rester quand la situation devient dangereuse, la vie de gangster comme seule possibilité de réalisation de la liberté, etc.


Cette prise au sérieux de la culture commerciale américaine au point d’en faire le lieu d’une possible émancipation se déploie dans une incertitude constante. Ainsi, Spring Breakers donne autant à voir le sordide du déchainement que sa face merveilleuse, la beauté et l’intensité des moments vécus côtoyant la violence crasse et les décors glauques. Le point d’orgue de ce schéma se retrouve dans la reprise d’une chanson de Britney Spears, qui pousse l’accumulation de références jusqu’à un kitsch qui évoque autant le ridicule que la pamoison. Le personnage du gangster joue avec le contre emploi de James Franco pour renforcer ce sentiment. C'est également la figure de Britney qui incarne cette ambivalence de la star à paillette qui pète les plombs, ce fonds obscure de la pop. La chanson interprétée, "Everytime", dévie de son côté ballade commercial pour laisser paraître une candeur certaine, illustrée par un clip d'abord frénétique de colère pour finir par la mise en scène du suicide de Britney. Certains reprocheront à Harmony Korine la facilité d’un sujet qui profite d’une esthétisation des biens culturels commerciaux. Néanmoins, il reste que Spring Breakers, malgré ses défauts, parvient à toucher un aspect de la culture pop et jeune contemporaine (qui renferme malgré tout une dimension populaire du fait de son public), en évitant la dichotomie entre dénigrement et reprise. Ici, un regard sans jugement balaie cette culture, laissant entrevoir comment ses excès de violence et d’ennui peuvent abriter à travers leur appropriation une beauté dont la naïveté n’exclut ni la valeur romantique ni l'élan rebelle.


 


8 mars 2013

Think Tank ENTOURAGE # 1 - vendredi 8 mars

Illustration: Pierre Girardin

Think Tank Entourage: ce printemps 2013 nous investissons le Romandie de Lausanne pour une série de résidences musicales et artistiques, tout en assurant ponctuellement des Afters de concerts. Ici, les clés de la salle de concert nous sont données, et l'on en fait ce que l'on veut. Pour la première édition, c'est un Bring Your Own Beamer qui illuminera les arches.

Transcrire l'énergie et l'interdisciplinarité du blog en une soirée physique: il s'agira de rassembler différents genres, musicaux et artistiques, pour les fondre dans une fête pour la tête et le fun. En optant dès le début pour des articles concrets et thématiques, Think Tank a pris le pari de proposer un blog "à l'ancienne", avec du contenu entièrement généré par la petite structure rédactionnelle. Visuellement de même, il s'agissait d'opérer une synergie entre rédacteurs et illustrateurs, un système bilatéral entre textes et images, l'un répondant à l'autre, et vice-versa, avec des illustrations le plus souvent produites exclusivement pour l'article. Profitant de la richesse artistique lémanique, nous avons collaboré, en moins de trois ans d'existence, avec une vingtaine d'artistes de toutes disciplines (peinture, dessin, photographie le plus souvent), certains faisant partie de la relève artistique nationale.


Les résidences ENTOURAGE au Romandie nous permettrons de donner plus de visibilité à la partie artistique du blog, avec des soirées thématiques, co-dirigées par les illustrateurs. Pour la première édition, ce vendredi 8 mars, nous débutons avec des projections vidéos: créés en 2010 par l'artiste Rafaël Rozendaal, les Bring Your Own Beamer (BYOB) sont un happening d'une soirée accueillant des artistes et leurs projections. Avec comme simple indication: "It’s very simple:  - find a space - invite many artists - ask them to bring their projectors", explorant les capacités du médium de la projection ainsi que les multiples facettes du VJing.  Débuter nos résidences avec une BYOB est aussi parlante: "Today the internet is confined to screens. Tomorrow information will surround us, composing our surfaces, defining our spaces, enmeshing itself with the ether. A moving image is never an object, and when it is coupled with the increased flexibility of portable projection, the realm of experience quickly expands" explique Rozendaal sur le site officiel du BYOB.


Pour cette première incursion de ce type de happening à Lausanne, nous avons invités plusieurs artistes de la région lausannoise, répartis dans tout l'espace du Romandie (et aux côté des membres de Think Tank aux platines):

- notre ancien contributeur Saïnath Bovay
- le designer, graphiste et ingénieur Thibault Brevet
- l'artiste et designer Mathias Forbach (Fichtre)
- la photographe et performeuse Maya Rochat
- l'interactive designer Sebastian Vargas (& friends)
- DJS: Think Tank’s crew & Yan


Plus d'informations:
Le Romandie Lausanne
Vendredi 8 mars 2013, 22h-04h, 5CHF
Le site du Romandie
BYOB official

Bring your own beamer - ASCII VJ SET by Kairos (Sebastian Vargas) and Friends:



6 mars 2013

Plattform 13 à Zurich

Illustration: affiche officielle de Plattform 13 (©Studio Sport)
Dès ce soir, et ce jusqu'au 16 mars 2013, treize artistes fraîchement diplômés exposeront une sélection de leurs travaux à l'ewz-Unterwerk Selnau à Zurich dans le cadre de la 13ème édition de Plattform. Certains noms ne sont pas étrangers de la rédaction de Think Tank: Adrien Chevalley et Thomas Koenig, diplômés Master de la Haute Ecole d'art et de design de Genève (HEAD), sont des illustrateurs réguliers de ces colonnes. D'autres Romands sont de la partie, avec notamment Tarik Hayward et Guy Meldem, duo de Körner Union pas des plus maladroits non plus dans leurs travaux personnels - on pu récemment voir l'installation massive béton-verre de Meldem à Accrochages 2013 au Musée des Beaux-Arts Lausanne. L'occasion de noter que la plupart de ces artistes ont su mener de pair études et premières expositions solos ou collectives: à l'instar de Michael Meier & Christoph Franz par exemple, qui faisaient partie de Art and the City l'été passé à Zurich et de Unter 30 VIII, Junge Schweizer Kunst 2012, au Kunsthaus de Glarus (et bien entendu les susnommés déjà fort reconnus). Plus d'informations sur le site de Kunstwollen. On en profite pour poster ci-dessous le trailer de la manifestation, signée par le duo Kairos, de même que quelques reproductions (non in situ) des oeuvres présentées par les artistes sélectionnés.




Bleta Jahaj, Isadora
Adrien Chevalley, Echelle

Marco Baltisberger, Diverse Klangerzeuger






Jan Kiefer

Guy Meldem, Mille-feuilles, Free composition, Totalitarianist Architects Top Ten : Albert Peer, Dégradé, Haenner Tell Halaf
Michael Meier & Christophe Franz, Tankstelle
Tarik Hayward, Tension résiduelle
Thomas Koenig





4 mars 2013

A l’arrière: produits dans l’ombre

Illustration: Julien Fischer
Portés disparus de la musique à instrument, ayant pris la première place dans l’électronique, et si le hip hop était la dernière musique où les producteurs peuvent trouver leur place ? Bien posés à l’arrière, tapis dans l’ombre. Presque inaperçu, totalement indispensables. 

Fatima Al Qadiri consacrait son top de l’année 2012 uniquement à des producteurs de track hip hop pour casser l’anonymat dans lequel presque tous, à part les quelques stars, sont confinés. La relation rappeur/producteur peut être comparée avec celle qui existe entre un acteur et un réalisateur au cinéma. D’abord, l’attention est subjuguée par la performance de l’acteur, il occupe toute la scène. Mais ensuite, on se rend compte que sa prestation n’est possible que grâce à la cohérence que lui donne la trame et le montage de la réalisation. Ainsi, pour reprendre un exemple cité dans le top de Fatima Al Qadiri, à la première écoute de "My type of party", on est happé par le flow de Dom Kennedy, hyper régulier et lancinant. Mais il suffit de prendre un léger recul pour se rendre compte que si cette chanson nous plait autant, c’est surtout grâce à la production de Dj Dahi, qui parasite ce tube bitch’n booze avec des sonorités sensuellement embrumées et une rythmique tendue. De même, le côté explosif et tournoyant de "Kingpinning" doit bien sûr beaucoup à la performance de Mikky Blanco mais repose sur la production de DJ Brenmar, issu de la nouvelle scène électro américaine. 


Cette présence de production inventive voire expérimentale sur des titres hip hop n’est pas nouvelle. On pense notamment à la reconnaissance que connaît Clams Casino, qui de Lil B et Soulja Boy, est devenu l’indispensable featuring de toute mixtape qui se respecte et voit ses versions instrumentales recevoir l’honneur d’une sortie à part entière. Ce regain d’attention actuel, sûrement la conséquence de l’intérêt grandissant que porte un public venu des scènes électros ou alternatives à la musique hip hop mainstream ou non, a le grand mérite de mettre en lumière le travail d’anciens groupes. Ainsi, le label No Hats No Hood a sorti une compilation des instrus du collectif Ruff Sqwad : WHITE LABEL CLASSICS. Avant de faire un titre moyen sur un joueur de foot incroyable, la Dream Team de Russ Sqwad produisait parmi les meilleurs titres des débuts d’un genre aujourd’hui en tête des références : le Grime. Enchainer la vingtaine de titres en mode instru relève évidemment du sacerdoce. Néanmoins, il vaut la peine d’écouter attentivement ces tracks nues, dépourvues d’artifice, laissant voir les contours de leur construction. On retrouve ainsi des beats acérés, des rythmiques instables et tendues propre au style. Néanmoins, ces atours très tough abritent des envolées lyriques, qui en mode instru finissent par prendre la première place, incarnant des chansons psyché, en mode bien chill avec "Lethal Injection", "Function on the low" ou encore "No Bass". On retrouve aussi sur cette compilation la preuve de la qualité des producteurs hip hop capables de mettre en place des très bons titres dance, 2-step, alors même que leur travail ne doit servir que comme arrière-fond musical, avec les bombes "Together" et "Good old days"



Aujourd’hui, difficile d’échapper à la vague Ryan Hemsworth et ses productions porno R’n’B’, parfois écoeurante. A ce dernier, on préfèrera la posture de Clams Casino et DJ Dahi, beaucoup plus proche de notre idéal du producteur. Tapis dans l’ombre, il hante les tubes avec ses sonorités fantomatiques et ses samples autant nerveux que bizarres. Parasitant des titres efficaces, il parvient ainsi à distiller son sérum anti banalités. Pas des producteurs stars à la recette efficace. Des producteurs à l’arrière, artisans d’une musique aussi tubesque dans l’émotion ressentie que fine dans la construction.