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12 déc. 2011

TT Speaches / novembre 2011

Illustration: vitfait

Le vent de novembre arrache la dernière feuille, les jours s'accélèrent et Think Tank tente de garder le rythme. On apprend que le format disque compacte cessera en 2013 alors même que sort un coffret 8CDs des Smiths, le genre d'objet pouvant bouleverser ta vie. Sinon, ça va être dur pour les indignés: novembre chaud au début, froid à la fin. Et au niveau musique? Un ralentissement bienvenu des sorties; tant mieux, on pourra plus se pencher sur quelques belles productions.























Julien: La musique électronique n'a pas été largement documentée le mois passé pour notre Speaches. On se rattrape avec une sortie assez dingue. SHADOWS, de Floating Points n'est qu'un EP (cover ci–dessus). Mais quel EP! Samuel T. Shepherd fait partie de cette nouvelle génération de producteurs qui se sont pris le mouvement dubstep des années 2000 dans la tronche. Quand on me parlait de ce Londonien, j'étais persuadé qu'il était présent depuis une quinzaine d'année sur la scène UK. Au contraire, puisqu'il ne s'y est mis sérieusement qu'à partir de 2009. Lorsque j'avais interviewé la chanteuse soul Fatima lors du dernier Montreux Jazz Festival, alors qu'elle faisait partie de la première des deux soirées Red Bull Academy, je m'étais pris son titre "Red Light" en pleine face. Une voix assez banale, une Suédoise émigrée à Londres pour tenter de percer dans la musique. Le bol, c'est qu'il y avait donc Floating Points à la production pour sortir ce titre de la banalité: un beat très léger, à la limite de la house, et quelques notes de synthés, un spleen déroulé sur 8 minutes. "Myrtle Avenue" ouvre SHADOWS dans le même registre, où l'on tend l'oreille sur une electronica qui aurait très bien pu figurer sur le catalogue de scape (Kit Clayton, Andrew Peckler, Jan Jelinek, Pole, etc.). Intromission en partie erronée au vu de la suite, pas mal plus hédoniste que l'entier du catalogue du label teuton – sans pour autant tomber dans le c(r)oulant. De la house, Samuel T. Shepherd sait en retirer sa substance essentielle – beat minimal, basse ronde, synthé luxuriant – pour la placer sur les routes britanniques, bridge essentiel et vocaux y compris. Le genre de morceau qui te calme pour mieux te submerger. Plus vif, "Realise" garde cette certaine préciosité dans la production, dans un registre davantage axé dubstep, avant de laisser son faux-jumeau "Obfuse" plaquer une grosse rythmique agile. Le synthé reprend ses droits sur "ARP3" condensant ce SHADOWS, entre longs espaces-temps et parties lumineuses. Les fans de choses plus accessibles se raccrocheront eux au "Sais" final, entre Four Tet et Kenton Slash Demon. Ce EP est déjà partie prenante des excellentes sorties électro 2011.


Pierre: Je n'ai malheureusement pas eu le temps de bien écouter cet album. Mais d'ores et déjà merci de signaler ce Floating Points, aussi fin que riche. Après ça, j'ai un peu honte d'enchaîner sur l'album de Sratch Massive: NUIT DE RÊVE, qui est lui beaucoup moins house et beaucoup plus pompeux. Le duo français se cache derrière une influence eighties mal comprise pour sortir des lignes de synthés lourdingues, balancer des beats carrés et des montées tellement prévisibles qu'elles ne sont faites que d'ennui. Cela peut encore passer quand un chanteur vient épauler les deux DJ, surtout si c'est Koudlam sur "Waiting for a sign" ou Jimmy Sommerville, chanteur de Bronski Beat et des Communards, sur "Take Me There". A vrai dire, seule cette dernière chanson surnage, portée par un chanteur qui n'a pas besoin d'artifices pour donner de l'émotion et jouer aux années huitante. Pour le reste, derrière les voix ou sans elles, apparaissent aux grands jours les ratés d'un exercice de style, qui en manque beaucoup. Pour réussir à viser la grandiloquence d'une sorte de bande originale d'un film italien de série B, il faudrait être capable de produire des sons véritablement bizarres et des chansons vraiment excentriques. Or les deux Parisiens ne sortent que du son bien convenu empilant des couches de synthés attendues les unes sur les autres, le gâteau qui en résulte en devient indigeste.
























Julien: Chez Ninja Tune, Emika fait mieux l'affaire: avec son premier album, EMIKA, Ema Jolly extirpe son origine (Bristol) et son influence principale (le Trip Hop, de… Bristol) pour en faire un drôle d'objet. Sur "Common Exchange", on pense effectivement à ce fameux son des mid-nineties mais version fluo tranchant. "Professional Loving" pourrait raconter la suite de l'histoire: Emika part à Berlin, travaille pour Native Instruments et chille dans les clubs. Elle passe beaucoup de temps sur son ordinateur, à composer et produire. Affilié à Berghain, le label Ostgut Ton l'appelle pour mixer une compilation de la maison. Son premier LP possède toutes ces spécificités, où le soleil est écrasé contre des murs renforcés, les mélodies cloîtrées sous des gravas d'effets, une voix parfois pleinement assumée, sinon barrée. "FM Attention" ose la jungle. Super non? Osons le raccourci: moins flippant que 3 de Portishead, mais plus bandant qu'un album d'Ellen Allien. A voir sur le moyen-terme, si Emika saura faire véritablement singulariser ses influences (nobles). J'en profite pour relever la sortie pas mal remarquée de DUST COLLISION, premier LP de la Genevoise Kate Wax. Aisha Devi Enz est signée chez les britanniques de Border Community (Fairmont, Luke Abbott, Nathan Fake) depuis l'an dernier, ce qui n'est pas rien. Ce qui permet aussi, de fait, de diffuser sa musique (joué live avec le sympathique Lausannois Raphaël Rodriguez) plus loin que la majorité de groupes helvétiques – sans forcément vouloir les citer, Pitchfork lui consacre un honorable article. Je n'ai pu écouter qu'une seule fois l'album, mais j'avais été saisi par la densité de l'album ainsi que ses niveaux d'écoute. Moins immédiat que la plupart des sorties électro-pop (The Knife, bien sûr, mais bien avant eux, Lesbian on Ecstasy, Baltimora, Goldfrapp, Ladytron, etc.), DUST COLLISION pourrait bien être l'album helvétique ayant le plus marché en 2011 sans qu'un seul Suisse s'en aperçoive…


Julien: On continue avec du down-tempo. Je sais que tu avais manqué le concert de Shackleton à la dernière Kilbi du Bad Bonn. "Malheureusement, je n’aurai pu voir que les quelques premières chansons, devant partir pour ne pas rater les Walkmen. Mais cela a suffit pour laisser entrevoir un show superbe de dubstep assez lent sous perfusion de percussions africaines." Plus que le dubstep, Shackleton fait le lien entre cette mouvante anglaise et la techo. Skream a confié lors d’un entretient qu’il pensait que les scènes dubstep et techno minimale étaient en train de se rejoindre peut-on lire sur Wikipedia. Vrai: il se fait un malin plaisir de remixer des tracks  de Ricardo Villalobos, plus connu pour ses afters loves à Berlin que pour ses coups de poings aux kids britanniques. Cette année, il a déjà sorti FABRIC 55, long mais intéressant album aux vues larges. Avec PINCH AND SHACKLETON, ce dernier invite donc Pinch pour un vrai-faux LP pas franchement surprenant mais pas mauvais non plus. Au contraire de l'album solo de Shackleton, ce 9-titres possède du lourd, avec "Jellybones", "Burning Blood" ou le breakstep "Monks On the Run", sorte de titre fleuve, réunissant Jungle, Dub et musique orientale. Assez fou. Si le label Ostgut Ton, affilié au Berghain berlinois devait accueillir un représentant de cette mouvance, aux côtés d'Emika, ça serait forcément Sam Shackleton, refroidissant allègrement l'atmosphère londonienne. On continue avec du transgenre n'est-ce pas?

 
Pierre: En effet. On le rapproche souvent du monde électro, les gens n’arrêtent pas de le décrire comme un génie indé du hip hop, Spank Rock a sorti son nouvel album : EVERYTHING IS BORING AND EVERYONE IS A FUCKING LIAR. Je me positionne en porte à faux par rapport à ce compliment. Spank Rock représente, pour moi, une sorte de hip hop pour ceux qui n’en écoutent jamais. Ni trash, ni franchement inventif, ni sale, ni pop. Si Kanye West est quelqu’un qui ne sait ni chanter ni danser (c’est lui-même qui le dit) mais qui grâce à un sens pop aiguisé réussit à écrire des albums réussi. Spank Rock, c’est le contraire, il fait tout très bien mais son absence d’intuition pop fait que son album manque cruellement d’originalité et de sincérité. EVERYTHING IS BORING AND EVERYONE IS A FUCKING LIAR, avec son titre naze et un son hyper produit, c’est le genre de cd qu’on s’attend à voir offrir avec le supplément Vibration du Temps, ce genre de truc funky-moderne qui ne plait qu’à d’anciens musiciens de studio qui croient enfin comprendre la musique actuelle en écoutant du hip hop. Le problème surtout, c’est que derrière un pseudo second degré et un talent autoproclamé, Spank Rock se permet de balancer des basses tâcheronnes et des instru dégueulasses. La recherche de diversité dans les titres ne traduit que l’absence totale d’âme dans cet album. S’il fallait en sauver quelque chose, il faut bien avouer que ça fait plaisir de réentendre Santigold en featuring sur "Car Song". Elle, elle a un sens pop et un gros.


Julien: C'est tout de même étonnant de voir à quel point certains médias, faisant acte d'une absurde autorité, arrivent encore à faire passer ce genre de musiciens pour des "héros". Absence d'intuition: on revient au même constant dressé cet été, en filigrane du coup de poing 1995, à savoir que le le hip hop a fait "une dingue d'overdose" si j'ose reprendre les termes de ces p'tits gars ci–dessus. Au final, qu'il soit mort, ça arrangerait bien tout le monde, histoire de tout reprendre à zéro. Ce qui est le plus fou, c'est qu'on recommencerai avec des choses bien sombres, Shabazz Palaces et Odd Future en tête – soit le meilleur du genre en 2011… Tout ceci me fait penser au rock actuel qui vit une nouvelle crise identitaire post-renaissance 2000-post-renaissance-1990, etc, surtout après avoir péniblement terminé l'écoute du nouveau Black Keys – EL CAMINO. On annonce un succès monstre pour ce duo qui est cela dit fort sympathique. Et (était) frais. Tout ceci me fait penser au dernier Kills, ou autres collègues d'époque. J'écoute "Your Touch", sur MAGIC POTION (2006) après ces onze titres passables et me questionne: et si, tout simplement, on ne devrait pas parler de "bonne période" pour chaque groupe, et, bien sûr, en laissant à chaque personne le soin de juger dignement et personnellement l'affaire? Parce que The Black Keys sont énormes, ils bénéficieront d'un large soutien médiatique, assez coolos pour servir les desseins de chaque rédaction et autres paperasses. Au final, les kids perderont leur thune et, plus grave, leur temps. Non mais écoutez "Gold On The Ceiling" et tentez de me certifier que The Black Keys ne sont pas à l'Ouest. Eu égard aux excellentes sorties du groupe, cet album est un viol artistique. Dans ce cas–là, on trouvera l'excessif "Sister" pas si déplacé… Pierre?



Pierre : Perso, j'ai presque pas écouté ce dernier album des Black Keys, tant il sentait la déception. Après avoir lu un article dithyrambique sur le titre "Lonely Boy", je suis allé jusqu'à l'écouter. Et bref, on est loin des heures glorieuses du groupe. Un tube qui aurait pu être sorti par à peu près n'importe quel groupe de rock, l'influence blues devient une soupe à balancer dans des super marchés. Les Black Keys sont les énièmes victimes de ce mal américain qui fait que tout groupe qui a un peu de succès pense devoir commener à composer de la musique de stades. Cass McCombs semble immunisé face à ce mal et continue tranquille son chemin. A peine quelques mois après son dernier opus, il sort déjà un second album, HUMOR RISK. Alors que WIT'S END se voulait aérien pour atteindre une forme de splendeur, avec un résultat plutôt décevant, Cass McCombs se fait plus humble sur HUMOR RISK. Mais c’est peut-être grâce à cela, qu’il fait bien mieux mouche. Sans ornementations instrumentales, Cass McCombs semble presque chanter seul en acoustique et atteint parfois des sommets de ballades comme avec la vraiment très réussie "The Same Thing" qui tient plus de six minutes sans que l’émotion qu’elle suscite ne perde une once de fraicheur. Mais si Cass McCombs rivalise avec ce qui fait de mieux dans le genre, tutoyant McCartney sur "Mystery Mail" et penchant du côté Little Joy sur "Mariah", il est difficile ne pas se lasser sur un album peu novateur et volontairement monochrome.


Julien: Je garde les mêmes instruments en rajoutant du vent du Sud. Calexico sort ce mois–ci SELECTIONS FROM ROAD ATLAS 1998-2011, se comprenant facilement comme un recueil de morceaux des 15 dernières années uniquement vendus lors des tournées – gravé à seulement 1'100 exemplaires. For fans only serait-on tenter de dire. En effet: loin de l'étiquette stupide de groupe Mariachi, Calexico fait partie de ces rares groupes vraiment indépendants ayant su tenir la barre, avec quelques succès commerciaux (FEAST OF WIRE, IN THE REINS, CARRIED TO DUST) validant heureusement un triomphe critique. J'ai connu Calexico au tournant du Siècle, cherchant alors d'autres prêcheurs romantiques que Radiohead ou Notwist. J'ai trouvé en Joey Burns et John Convertino d'incroyables personnalités, pour mieux faire connaissance avec tout leur entourage (Giant Sand, Dirty Three, Iron & Wine, et d'autres merveilles inépuisables, Madrugada en tête). Avec Calexico, on parle véritablement de musique, dans une certaine idée d'un classicisme US, au croisement des influences Nord-Sud, Est-Ouest, paramètre devenu la norme aujourd'hui (Beirut, Sufjan Stevens, les français de Coming Soon, etc.). S'il y a du Morricone dans ces compositions - "Glowing Heart of the World" - on retrouve d'autres choses plus indie rock, comme l'instrumental "Waitomo", pas si loin de Yo La Tengo! au hasard. Rien de carrément essentiel dans cette compilation (même si je donne ma chemise préférée au groupe actuel qui saurait signer un morceau comme "Ghostwriter" ou "Detroit Steam". Dont acte. Immédiatement après, j'eu envie d'écouter BLEU PETROLE de Bashung devant la plaine étendue que Calexico avait su peindre. Fantastico. Comme le hasard fait bien les choses, Bradford Cox sortait un nouvel album de son projet solo Atlas Sound. Deux générations en communication à distance, une même idée d'une certaine classe musicale…























Pierre: Atlas Sound sort comme tu l'as dit son troisième album, PARALLAX, et j’ai un peu l’impression que tout le monde s’en fout. Personne n’en dira du mal mais il semble passer le temps où Deerhunter et son chanteur passaient pour des héros de l’indé américain, aussi inventifs que méconnus, en un mot précieux.


Julien: La faute à Panda Bear? Ou au déclin médiatique de l'indie rock?


Pierre: Il faut dire que tant en solo qu’en groupe, Bradford Cox a multiplié les sorties et rencontré un public plus large. Dans le même temps, sa musique a pris une direction beaucoup moins expérimentale et foisonnante pour partir sur les sentiers de ballades fleuries. PARALLAX reste dans cette optique. Tous les titres sont extrêmement jolis et se gardent d’utiliser des sons trop bizarres. Il n’en reste pas moins que Bradford Cox reste un niveau au dessus de tout le monde dans cette catégorie et que la plupart des chansons confinent au génie. Tout en simplicité, il parvient à produire des moments de pure beauté avec sa voix fragile et une finesse grandiose dans la composition de mélodies. Chaque titre peut potentiellement provoquer un coup de foudre. De la rivière "Te Amo" à l’insouciance de "Mona Lisa" ou de "Lightworks", en passant par les grillons "Flagstaff", Atlas Sound dresse une cartographie sonore magnifique. Bref, si on est plus au niveau d’inventivité de LET THE BLIND LEAD THOSE WHO CAN SEE BUT CANNOT FEEL, Bradford Cox prouve qu’il n’a pas perdu son sens de la mélodie hors du commun.


Julien: En même temps, il est tout à fait envisageable de se lasser des tics et autres maniérismes de Bradford Cox, notamment sa voix en perpétuels échos, et un peu plaintive. Bon, je dis ça sans critiquer, trouvant ce mec loin d'être inintéressant, ceci même dans ses formats pop ou love – "Amplifers" et je soulève ma courtisane, "Te Amo" et, effectivement, elle m'aime. "Parallax" est passable par contre, soulevant ici mes critiques, peut-être aussi trop proche de sa maison-mère Deerhunter. Vrai que "Mona Lisa" est insouciant, il y a du McCartney dans les sillons. Mais, comme tu le dis, c'est surtout ce génie latent qui est décelable sur "Terra Incognita", qu'on avait entendu déjà à la fin de l'été, sur le très beau "Doldrum" ou le mini-tube "Lightworks". Cox possède la même capacité à relever des évidences mélodiques que feu Jay Reatard (un ami proche). Le Roi est mort, vive le Roi?
























Pierre: Pour ma dernière intervention en Speaches de 2011, j'aimerais revenir sur FOREVER de Sleep  ∞ Over. Un album par forcément magnifique mais qui réussit quelques beaux gestes. Surtout, Sleep ∞ Over joue peut-être dans la ligue la plus passionnante du championnat musical: celle où se mèlent exigences expérimentales et souci pop.


Julien:  J'en profite pour signaler la sortie de l'OVNI LA Vampires, sorti chez Not Not Fun Records, dans un registre assez similaire.


Pierre: Ainsi se succèdent des titres extrêmement noisy aux couches sonores infinies, on croit se noyer à force de plonger au fond de toutes ces strates, mais voilà qu'au fond on se rend compte que luit le ruisseau d'une mélodie pop portée par une voix et des rythmes au combien séduisant. Là où tant de groupes versent soit dans la facilité, en utilisant une expérimentation de pacotille, soit dans la masturbation expérimentale ne provoquant qu'ennui, Sleep ∞ Over réussit peut-être un des albums les plus aboutis de l'année, avec un son foisonnant explorant mille directions, sans pour autant manquer de grands titres comme "Romantic Streams" et "Casual Diamond".


Julien:  En effet, ce Speaches est le dernier de l'année. Alors que Think Tank a fêté le week-end dernier sa première année d'existence, la chronique mensuelle Speaches s'est rapidement imposée comme espace nécessaire de conversation sur l'actualité musicale, comparée, mise en perspective, libre et sincère. D'ici la fin de l'année, nous reviendrons sur les meilleurs albums, condensant dix éditions de Speaches en une super chronique, une mixTTape, des illustrations, de l'amour et de la mauvaise foi. Nous avons volontairement mis de côté les albums de nos proches The Mondrians et The Awkwards: nous y reviendrons dans le cadre d'un article Musikunterstadl, spécial Riviera.



Albums du mois :
Pierre : Sleep ∞ Over, FOREVER
            The Mondrians, TO THE HAPPY FEW
            The Awkwards, MILLENIUM CASTLE

Julien: Floating Points, SHADOWS
            The Mondrians, TO THE HAPPY FEW


Singles du mois :
Pierre: Paula, "Even if it’s true"
            Jhene AIko, "Stranger"

Julien: Atlas Sound, "Lightworks"


Vidéo (des potes) du mois:
Honey For Petzi, "Handmade Cloak", par Julien Mercier et Jeremy Ayer